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Pour les 60 printemps de Jean-Claude Bressieux

Voeux

Nguyen van Chuong (BP68)

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Chère Madame,
Mon cher Jean-Claude,
Mesdames, Messieurs,
Chères amies, chers amis,

Longtemps, nous garderons de cette journée, de cette soirée un souvenir lumineux. Au sortir d’un hiver long, dur, nous voici en votre compagnie, au sein de votre famille, avec vos amis, parmi les vieilles pierres du Sud, sous la douceur d’un soleil tout neuf. On dirait que l’hiver est bien derrière nous, le printemps serait-il précoce ? En tout cas il est déjà dans nos coeurs.

Alors mon cher Jean-Claude, Madame, chers amis, encore une fois et avant tout, merci de votre accueil et de votre hospitalité.

Dans le Dauphiné du Vaucluse d’aujourd’hui, à la page 14, il y a un article à votre sujet. On y lit que vous êtes une figure emblématique de Caromb, on y lit qu’il y a longtemps de cela, vous aviez été professeur au Viet Nam.

Alors, mon cher Jean-Claude, dites-moi, dites-nous, qu’est-ce qui vous a amené au Viet Nam, dans cette contrée si lointaine ? Est-ce que c’est votre idéal soixante-huitard ? Ou était-ce la magie de ces nuits indochinoises ? Ou c’étaient les deux à la fois ?

Je crois savoir que malgré la guerre et tout près de la guerre, entre 1968 à 1973, vous et vos élèves de Da Nang, vous avez passé les plus belles années de votre jeunesse. En tout cas, je ne sais pas ce qui vous a poussé à venir au Viet Nam, pendant ces années de bruit et de fureur – car de 1968 à 1973, la guerre y faisait rage – mais je sais ce que vous avez apporté à vos élèves. Vous leur avez apporté, mon cher Jean-Claude, davantage que votre savoir, vous leur avez apporté votre amitié, votre complicité et une certaine tendresse. Et vous aurez deviné, mon cher Jean-Claude, qu’en venant vous rejoindre ici, au sein de votre famile, chaque ancien et ancienne de Blaise Pascal, retrouve du même coup, une part de soi-même et une part de sa jeunesse.
Pour ma part, si j’avais eu la chance de vous avoir comme professeur, peut être à l’heure actuelle je ne serais pas si nul en physique et en chimie. Mais ceci est une autre histoire.

Mon cher Jean-Claude, excusez-moi pour cette question impolie, quel âge avez-vous ? Vous avez 40 ans ? Vous avez 50 ans ? 60 ans ? Regardez vos anciens élèves qui sont ici, je crois que la plupart d’ente eux sont proches de vous en âge, mais je me demande si nous sommes restés aussi jeunes que vous ? Par contre, je crois voir dans le regard de chacun de nous, à votre égard, la même lueur de malice, de complicité, comme au temps de Da Nang.

Alors rendez-vous est pris, si vous voulez bien, mon cher Jean-Claude, si vous voulez bien, Madame, pour dans 10 ans, pour dans 20 ans. Au prochain printemps.

Avant de terminer, j’ai une petite nouvelle, à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle c’est que notre ami Nguyen Viet Hoa, après avoir vu Caromb, a décidé d’acheter une propriété ici. La nouvellle est bonne pour les anciens de Blaise Pascal, car nous pourrons profiter de la piscine de sa propriété. Mais elle est mauvaise pour vous, car avoir un voisin tel que Hoa, j’ai bien peur que vous allez devoir déménager et quitter Caromb !

Caromb 22-2-2003

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JCB et “Ze BP InternaZional DelegaZion”