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Slow Dance

This poem was written by a terminally ill young girl in a New York Hospital .

It was sent by a medical doctor.

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SLOW DANCE

Have you ever watched kids

On a merry-go-round?

Or listened to the rain

Slapping on the ground ?

Ever followed a butterfly’s erratic flight ?

Or gazed at the sun into the fading night ?

You better slow down.

Don’t dance so fast.

Time is short.

The music won’t last.

Do you run through each day

On the fly ?

When you ask

How are you ?

Do you hear the reply ?

When the day is done

Do you lie in your bed

With the next hundred chores

Running through your head ?

You’d better slow down

Don’t dance so fast.

Time is short.

The music won’t last.

Ever told your child,

We’ll do it tomorrow ?

And in your haste,

Not see his sorrow ?

Ever lost touch,

Let a good friendship die

Cause you never had time

To call and say,”Hi”

You’d better slow down.

Don’t dance so fast.

Time is short.

The music won’t last.

When you run so fast to get somewhere

You miss half the fun of getting there.

When you worry and hurry through your day,

It is like an unopened gift….

Thrown away.

Life is not a race.

Do take it slower

Hear the music

Before the song is over.

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PLEASE PASS ON AS A LAST REQUEST.

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Poèmes

A l’étoile du soir / Sao chiều

Pâle étoile du soir, messagère lointaine,
Ơi Sao Hôm, thiên sứ mờ xa,


Dont le front sort brillant des voiles du couchant,
Vầng trán long lanh trong bóng chiều tà,


De ton palais d’azur, au sein du firmament,
Từ mái thiên thanh về chân mây biếc,


Que regardes-tu dans la plaine ?
Sao tìm chi trên cỏ hoa ?



La tempête s’éloigne, et les vents sont calmés,
Bão đã xa rồi, gió cũng xa,


La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère,
Bờ hoang rưng rức rừng thu già,


Le phalène doré, dans sa course légère,
Chập chờn lửa đóm vàng hiu hắt,


Traverse les prés embaumés.
Qua cánh đồng ngát hoa.



Que cherches-tu sur la terre endormie?
Sao tìm gì nơi trần gian yên giấc?


Mais déjà vers les monts je te vois t’abaisser,
Ta nhìn theo, Sao vội xế non Đoài,


Tu fuis en souriant, mélancolique amie,
Sao lẩn tránh, nụ cười buồn cố cựu,


Et ton tremblant regard est près de s’effacer.
Mắt ngại ngần run rẩy phút mờ phai.



Etoile qui descends sur la verte colline,
Sao nghiêng thân bên kia đồi xanh,


Triste larme d’argent du manteau de la nuit,
Vạt áo chiều lệ bạc ứa long lanh,


Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine,
Mắt mục tử vời trông Sao lấp lánh,


Tandis que pas à pas son long troupeau le suit.
Đưa chân chiên chầm chập bước ngoan lành.



Etoile, où t’en vas-tu, dans cette nuit immense?
Về đâu Sao ơi, trong đêm thâu,


Cherches-tu sur la rive un lit dans les roseaux?
Sao tìm chăng giấc ngủ cạnh bờ lau,


Où t’en vas-tu, si belle, à l’heure du silence,
Về đâu Sao ơi lặng thầm, huyền ảo,


Tomber comme une perle au sein profond des eaux?
Đáy nước rơi chìm như hạt trân châu?



Ah ! si tu dois mourir, bel astre, et si ta tête,
Nếu phải chết, trời ơi, Sao diễm tuyệt,


Va dans la vaste mer plonger ses blonds cheveux,
Tóc tơ vàng sóng bạc gội xa khơi,


Avant de nous quitter, un seul instant arrête,
Phút lâm biệt giây giây dừng chốc lát,


Etoile de l’amour, ne descends pas des cieux !
Sao Tình Yêu, xin chớ lìa đời.



Alfred de Musset (1810-1857)
Đặng Tiến dịch (2005)
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Quo va dis

A < hoangthieuquan@paradis.ciel >

Ces quelques mots te parviennent un peu tard mais sachant que la-bas, chez toi, mille ans n’est qu’un clin d’oeil, je sais que tu vas me pardonner aisement.

QUO VA DIS

Sort malicieux
Ou caprice des dieux ?
Une telle belle vie s’acheve
Bien plus tot que ses reves.
Pelerinage infame
Pour la verite,
Ou exil d’ame
A l’eternite ?
Toutefois, tu pars.
Dorenavant, l’absence.
La vie, sans egard,
Continue sa cadence.
Un brin de douleur
Sort de son ecrin,
Et germe dans le coeur
De tes chers copains…

Si tu te transformes
En etoile ou constellation,
Brille une aura enorme
Dans ta direction.
Nous pourrions chaque soir
Retrouver l’etre sublime,
Et surtout revoir
Un visage intime.

Au revoir…

Le Quoc Manh (BP70)

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Ambiance d’Embarquement “D-1” – Michel Gauvin (1919 – 2003)X

A mon ami, Jean Saint-Jacques, lieutenant au Regiment de la Chaudiere, mort au champ d’honneur le 16 Aout 1944.

Michel Gauvin

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_ Midi vingt-quatre.
Mille drapeau aux mille couleurs.
Feerie … Fete champetre.
Kepi kaki, balaclava, beret marin blanc, bleu, calotte, beret basque.
Tuniques aux galons dores, battle dress, denims.
Officiers, soldats, marins, debardeurs.
Un jazz.
Un engin qui s’essouffle.
Un talon de fer sur la passerelle de fer.
Un cri.
La charge de munition qui sonne sourd en tombant dans la cale.
Un sifflet … une locomotive qui rentre
Un sifflet … une locomotive qui part
Un penny qui roule a l’eau.
La vague qui s’ecrase sous la coque.
Le grincement de fer d’une grue mecanique.
Les ballons au-dessus de nos tetes qui dansent au bout du cable.
Un navire qui prend la mer.
Une cheminee qui crache une fumee rose.
Une T.S.F. qui chante a pleins poumons un jazz nouveau.
Les hommes de l’assaut vivent inconscients.
Celui-ci dort a la chaleur du soleil, le torse deja brun,
anonyme, pour seule individualite … une plaque d’identite au cou ;
celui-la, oui celui-la avec la nuque grise, plus nonchalant que les autres, une cigarette au coin de la gueule, qui releve continuellement une meche trop longue de cheveux.
Ceux-ci, sales, pas rases, la chemise ouverte, les manches relevees, en train de couper le pain blanc avec leurs mains noires ;
ceux-la, a genoux pres d’un tas de pennies, jouant leur solde.
Cet officier, la calotte en abat-jour, la pipe au bec, un livre a la main ;
celui-ci un roman grivois ;
celui-la, la Bible.
Et cet autre, plie en deux, le cul dans un trou de cordage. Les pattes plus hautes que la tete, en train d’ecrire.
On descend dans les barges.
On monte sur les quais.
Les vehicules dorment sous les filets de camouflage.
Fantassins, canons, chars d’assaut, marins, commandos, Anglais, Canadiens, Francais, un Chinois, deux Negres : tous pareils.
L’eau.
Les bateaux, petits et grands,
les ballons contre avions,
les hommes pele-mele,
les milles drapeaux aux mille couleurs,
tout n’est plus qu’une masse …
On crie pour se liberer … on ne s’entend meme plus.
Tout est confus.
Melee.
Tout ce qui demeure n’est plus qu’un continuel et sourd murmure fait de mille bruits qui se perdent …
Seule individualite … le numero du craft …
Landing Craft Tank 716.
Minuit vingt-quatre.
Couche sur mon safari, je grille une cigarette. Tout semble dormir,
Plus que le roulement d’un wagon sur les rails, le voisin qui ronfle,
le clapotement de l’eau.
La flotille est assemblee dans le port.
Collees epaule a epaule comme des soldats avant l’assaut, les bargent pointent toutes vers la mer.
Les courts mats blancs se tiennent en ligne telles les croix blanches d’un cimetiere, la nuit.
Les ballons argentes font la garde au-dessus de nos tetes. Leur nez brille, et cette pale clarte leur donne un visage. Berces par le vent au bout de leur cable, ils regardent a gauche, a droite, pointent vers le sol, puis s’elancent vers les etoiles dans une tentative, de rompre l’attache.
Leur elan se brise a la longueur du cable.
Celui-ci, au-dessus de ma tete, plus energique que les autres, ses piquees ne cessent pas, son courage ne faiblit pas … ses efforts font mal au coeur ;
Je voudrais le laisser partir libre comme l’oiseau.
Mais non !
C’est la sa part dans la machine de guerre.
Comme tous ces soldats anonymes, sans individualite, perdus dans la machine eux aussi, se confondant dans le tout.
– Oh ! Romains, c’est bien une guerre unanimiste que celle-ci !
Tout ou rien.
Sans autre ame que l’ame commune.
Victimes du moment.
Emportes dans la tempete.
Soumis a la force aveugle.
Inconscientes parcelles d’un tout.
Determines a n’etre rien de plus que la partie infime d’un tout.
Abnegation.
Attitude sublime.
Amour au-dessus de l’Amour.
Detachement complet …
Tout peut vivre.
Tout peut mourir.
Une concentration d’artillerie.
Un bombardement aerien.
Meme un tout petit morceau d’acier au bon endroit, et s’en est fini des efforts, de la volonte.
Rien ne depend plus de soi.
Tout est accident.
On ne parle plus que de groupe, de masse.
La plus basse unite n’est qu’une reunion confuse de mille ames.
Rien n’existe par lui meme.
Ce bateau ne compte pas mais cent …
Un canon ne peut rien mais mille …
Un homme n’existe pas mais cent mille …
L’heroisme n’est plus possible.
Ou sont les Chevaliers d’autrefois, ces heros uniques, qu’on leur offre la meme part pour voir quelle grimace ils vont faire :
en echange de l’immortalite de leur nom, celui du grain de sable sur la plage infinie.
Mais non !
L’heroisme n’est pas dans les gestes mais dans l’attitude …
C’est la foi qui fait le heros comme l’intention le peche. Ils ne sont pas tous beaux ces soldats ; beaucoup ont le visage faconne au moule de la Laideur : vice, passion, betise …
Dans un geste gratuit,
dans un instant de complete abnegation,
au travers des contradictions, des inconsequences, de l’imperfection de la Cause …
l’homme en saisit intuitivement l’essence,
nue,
amere,
severement belle.
Il accepte de ne pas comprendre la loi humaine autrement qu’en s’offrant en victime.
Il dit oui devant la Fatalite.
Il se laisse sombrer, sans plus resister, dans le courant de la Vie
pour qui la mort n’est qu’un acte nourricier. Tout sera pardonne en un moment,
peut etre demain,
notre visage deviendra beau, passionnement beau,
lorsque notre corps, derniere preuve d’egoisme, se perdra dans la nuit eternelle.

Michel Gauvin
Berth 46.
Southampton, 5 Juin 1944

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SUR LA TOMBE D’UN CAMARADE

Nous partons dans un instant
Je suis venu te dire adieu
Et dans le geste traditionnel
deposer cette humble fleur des champs
Je dois te faire des excuses
– pour ta croix et ta fosse
OUI ! je sais, la croix n’est pas bien faite
Que veux-tu ! on l’a faite d’une boite de compo
On n’avait pas les vehicules pour transporter les belles croix blanches
tout juste la place pour les munitions et les vivres
Ton nom aussi est bien mal trace
le lettrage est inegal
Et l’endroit aussi est bien mal choisi
a la fourche des chemins
a la poussiere des routes
Ta mise en terre s’est faite sans eclat
Il n’y avait que l’aumonier
et les deux soldats qui ont creuse la fosse
Les autres se battaient
pour capturer l’objectif avant la nuit
J’etais sur la droite lorsque tu es tombe
L’on m’a raconte comment on t’a trouve
les bras en croix
une grenade dans chaque main
la face dans la boue
Ton sacrifice a grandi le courage des camarades
Ton geste restera cependant ignore
– comme tant d’autres –
puisque tu n’es pas la pour faire taire ceux qui forgent une histoire a leur profit
Tu ne comptes plus
on t’a oublie
et sous peu, ton nom
ta mort n’a rien arrete
et devant ton sacrifice qui coutera tant de larmes a ta mere
on ne trouvera pas d’autres mots :
“C’est malheureux, c’etait un bon diable !”
mais au fond
c’est bien la seule reconnaissance a laquelle tu pouvais t’attendre
tu n’as pas ete decu
tu avais toi meme prevu en disant :
“Il n’y a pas de plaisir a vivre dans un monde ou l’on triche”
l’injustice et la comedie humaine n’ont pas vaincu ton enthousiasme
tu as vecu et tu es mort
– sans tromper le principe
en parfait accord avec l’heroisme absolu.
Avec quelle joie as-tu du vaincre la derniere epreuve
completement detache de toute vanite
parfaitement conscient de l’ingratitude et de l’oubli certains
Tu t’es donne !
Je te salue
– dans l’oubli.

Michel Gauvin
La Mare, Normandie
Juin 1944

Etude du parcours des elements de la 8e Brigade d’infanterie canadienne jusqu’a Anguerny et Anisy au soir du 6 Juin. ” … Le nettoyage de la plage du secteur Nan White a Bernieres-sur-Mer est assigne aux Queen’s Own Rifles (Q.O.R.) qui mal orientes tombent sous un feu en enfilade de trois postes de mitrailleuses, un sol de sable fin infeste de mines et la digue purement et simplement ficelee de plusieurs rangees de barbeles interdisant toute progression. Dans l’assaut initial, la digue franchie avec des echelles, la compagnie A des Q.O.R. tombe sous le feu d’un 88 non prevu sur les plans fournis et se trouve reduite au tiers …” .

MICHEL GAUVIN, SOLDAT ET DIPLOMATE CANADIEN
Extrait du Numéro Spécial – 60è anniversaire du débarquement
les Romanes se souviennent … ” … Cadet dans le corps d’officiers de l’universite Laval de Quebec, il rejoignit en 1941 les forces armees canadiennes comme lieutenant au Regiment de la Chaudiere. C’est ainsi que, promu capitaine, il debarqua a Bernieres le 6 Juin 1944 avec ce regiment d’elite, le seul entierement canadien francais. Apres avoir participe a Anguerny au combat de la nuit du du 6 au 7 Juin, puis a la prise du Chateau de Colomby, il s’illustra par son action aux Carrieres de Fontaine-Henry, y faisant prisonniers un grand nombre d’Allemands sans avoir du tirer un seul coup de feu. Ce fut ensuite la terrible bataille de Carpiquet ou il fut blesse. Ayant ete soigne en Angleterre, il retourna au front avec le grade de Major, dans le nord de la France puis en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Apres la guerre, il rentre au Quebec, decore entre autres de la Legion d’honneur et du Distinguished Service Order … Detache des 1946 aupres du Premier Ministre du Canada, il entama alors une brillante carriere diplomatique …. 1966 premier Ambassadeur du Canada en Ethiopie, ensuite Ambassadeur au Portugal(1969) et en Grece (1970), consul General a Strasbourg (1976), puis a nouveau Ambassadeur au Maroc (1978) et en Chine (1980). De nombreuses missions particulieres lui furent aussi confiees durant toutes ces annees, y compris au Congo en 1964, en Republique Dominicaine en 1965 et au Viet Nam en 1973. En tant que secretaire canadien de la Reine, il fut charge de coordonner les visites de S.M. Elizabeth II au Canada en 1976 et 1977 et recu alors la distinction de commandant du Victoria Cross Order… En 1984, il prit sa retraite du service public et devint representant special de la commission des Droits de l’Homme de l’ONU a Haiti en 1986.” .

ONE OF A DYING BREED
The Ottawa Sun, Monday May 10, 2004
par Peter WORTHINGTON, editeur “… For those who’ve never heard of him, Gauvin was Canada’s most experienced and decorated ambassador on record, winning every award that was available to foreign service officers. He was a practitionner of what could be called “unquiet diplomacy” or, when he headed the International Commission of Control and Supervision (ICCS) in Viet Nam, “open mouth diplomacy” that makes conventional diplomats quake, but gained Canada respect for truth, integrety and influence. … As a Major commanding a rifle company that was once surrounded, Gauvin called artillery on his own position to fend off the ennemy and was awarded the Distinguished Service Order (britannique). A DSO is routine for colonels, but when awarded to officers of lower rank it implies a recommendation for a Victoria Cross. … After his “open mouth diplomacy” in VN, in which he criticized Americans, Ha Noi, Saigon and whoever deserved it, Trudeau made him Ambassador to China. … In my view, there is no Michel Gauvin in a position of influence in our Foreign Service today – with too many cover-your-ass diplomats whose guiding lights is “expediency” and who are inclined to view citizens in trouble as a nuisance, or worse…”

. Michel Gauvin (1919 - 2003) - 23 ko
Michel Gauvin (1919 – 2003)

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Poèmes

Sans titre

Je me suis dépéchée, dépéchée
J’ai renversé ta vie, en passant
Je n’ai pas fait attention, pardon
Je m’étais arrêtée pour souffler,
J’ai croisé ton regard
J’étais moi, j’étais vraie,
mais j’étais en retard.

… ?

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Poèmes

Hayao Miyazaki

Rêvons toujours les mêmes rêves aimés

Elle m’appelle, cette voix, tout au fond de mon coeur
Je voudrais ne rêver que de rêves qui m’exaltent

J’ai traversé des océans de tristesse
Mais je sais que sur l’autre rive, je te rencontrerai sûrement

Je suis ce voyageur qui répète les mêmes erreurs
Mais qui connaît le bleu du ciel pour l’avoir exploré à chaque chute
Le chemin semble long et interminable
Mais je peux, de ces deux bras, étreindre la lumière
Mon coeur cesse de battre quand je te dis adieu
Mon corps vide et silencieux tend l’oreille vers le monde
Le merveilleux de la vie, le merveilleux de la mort

Les fleurs, le vent et les villes participent du même merveilleux

Elle m’appelle, cette voix, tout au fond de mon coeur
Rêvons toujours les mêmes rêves aimés

Plutôt que d’énumérer la ritournelle des malheurs
Servons-nous des mêmes lèvres pour chanter joyeusement

Cette voix enfermée dans chaque souvenir
Continuons d’en écouter et d’en garder précieusement le chuchotement
Au-dessus du mirroir brisé en mille morceaux
Des milliers de nouveaux paysages sont maintenant reflétés

A travers la fenêtre paisible du premier matin
Mon corps vide et silencieux va s’emplir d’une vie nouvelle

Plus besoin de chercher au-delà des mers
L’étincelle du bonheur est là, près de moi
Je l’ai enfin trouvée Elle est au fond de moi.

Chanson du film “Le voyage de Chihiro”
de Hayao Miyazaki

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Poèmes

Les fondations

J’ai bâti sur le sable
Et tout s’est écroulé
J’ai bâti sur le roc
Et tout s’est écroulé
Aujourd’hui pour bâtir je commence
Par la fumée de la cheminée.

Léopold Staff
(1878 – 1957)

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Poèmes

MY LIFE FOR MY MOM’S LAUGHTER

Version translated by Poet THANH THANH

PICKING up the handset I was stunned with surprise:
Whose voice as light as falling leaves in cold skies?
Isn’t it ten years, ten years and over, dear mother,
Just in silence to miss and long for one another?

I left without any promises or pledges that day:
The old wild horse from its forest-land went astray.
Ten years for Mom’s hair to turn mourning white,
And mourning-like my soul also in such a plight.

You’ve still been sitting there weaving your pain
By an existence of slapping wind and beating rain.
I’ve set off to set up from all directions a pyre
In order to disperse the mist for life lighting a fire.

Your voice was broken off, you choked up, I found;
Mom’s endearing words or mere in-reverie sound?
You are too far, how could I reach out for you?
And when could we meeting again look forward to?

Do not cry, my dear mother, and continue to await.
All my grief I will hide in the rhymes I create.
Of all my sorrow I will write reams and reams,
And find your warmth my warmth in my dreams.

As I picked up the handset how astounded was I
To hear my mom’s voice sadder than the rainy sky !
Should I be able to give up Man’s time in hereafter,
I would offer mine to recover my mom’s laughter.

THANH-THANH

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Eternité d’automne en échange d’un rire de ma mère
http://www.trantrungdao.com/me/mamere.pdf

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Poèmes

Women Carried Along the Motherland…

The day I embarked to cross oceans,
My hands holding my children’s, my pockets empty,
I left the land where my cord was cut, my placenta buried,
And wondered when I would have a peaceful life.


I left my native land behind,
Not knowing what was left of my life,
The past is gone, don’t mourn over it,
Look back at our country, but shed no tears.


I thought I had reincarnated
To a new race, a new language,
I shed skin to a water hyacinth’s fate,
To my new humankind in a distant land.


Who could have guessed, decades have passed,
After many fierce winds and waves,
Nature changed, stars moved,
I look at myself and it’s still me.


On foreign soil, traditions would fade away,
But surprise, we still live our familiar ways ;
Our native land we thought we’ve lost,
Rebuilt here with our women’s hands.


J. B. Ho
October 29, 2006